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L'influence de Germaine Richier chez Philippe Hiquily

La rétrospective Germaine Richier au Centre Pompidou qui s'est achevé le 12 juin 2023 a mis à l'honneur cette grande figure de la sculpture du XXème siècle.

L'occasion de mettre en lumière le soutien et l'influence de Richier dans le parcours de Philippe Hiquily.

Avec une virtuosité technique et un style au corps décharné, Richier a inventé une esthétique singulière qui lui a valu un succès précoce.

Dès son retour de Zurich en 1946, elle devient une source d'inspiration à la jeune génération de sculpteurs où elle dispense ses enseignements dans son atelier situé au 36, avenue de Châtillon (14ème).

Parmi ces artistes, Philippe Hiquily bénéficie de ses conseils et de cette bienveillance dès sa première rencontre en 1954 alors qu'il est fraîchement diplômé des Beaux-Arts.

Alors que Richier expose sa rétrospective au musée d'Art moderne de Paris en 1956, Elle le fait entrer au salon de Mai, lui présente le critique Alain Jouffroy et lui commande des sellettes pour l'exposition de ses plombs à la Galerie Creuzevault en 1959.

Elle est alors la première à lui mettre le pied à l'étrier.

Sellette (pour Germaine Richier), 1959 rééditée en 2006

Fer

H.114,5 x L.47 x P.44 cm


Bien qu'éloigné stylistiquement, l'influence de Richier s'opèrera de ma manière profonde dans cette volonté d'élaborer une hybridation formelle ouvrant la voie pour Hiquily à la création de son propre univers à la fin des années 1950 mêlant biomorphisme, érotisme et humour.

La thématique de la femme-insecte sera visible plus tard dans l'oeuvre d'Hiquily dans l’Épicurienne réalisée en 2010 et qui n'est pas sans rappeler La Mante de Richier revisitée.

Hiquily sera toujours reconnaissant à son premier soutien et l'immortalisera dans un buste hommage intitulé Germaine.

Germaine, 1993

laiton patiné

H.46 x L.16 x P. 12 cm

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